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Page:Jarry - Pantagruel, 1911.djvu/40

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L’enchantement
Des anciens temps
Persiste encor :
Ô séduisants
Princes charmants,
Couronnés d’or,
Dans la forêt embaumée,
Vous disiez à la bien-aimée,
De roses parée —
Ô la plus belle des belles, que vous l’aimiez, —
L’enchantement
Des anciens temps
Persiste encor :
Ô séduisants
Princes charmants,
Couronnés d’or, —
Ce sont eux
Qui jadis
Au temple de Cypris
Pendirent la Toison du bélier fabuleux…
Peut-être viendra-t-il, le chevalier vaillant
Comme Roland,
Fort dans les combats
Comme Fier-à-Bras,
Prodige de valeur,
Tel Guillaume-sans-Peur,
Beau comme fut
Le roi Artus ;
Aimant la vie éblouissante,
Tout ce qui luit, tout ce qui chante,
Et tout ce qui festoie
Dans la nature en joie…
Mais hélas ! je sais trop bien