Page:Jaurès - Histoire socialiste, VI.djvu/449

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rien des trop célèbres organisations politiques imposées aux peuples germaniques par Napoléon. La Confédération du Rhin était abolie ; le vieux roi de Saxe, Frédéric-Auguste, à demi-ruiné, était entre les mains des alliés. Les Kosaks sous Tchernytchef avaient de leur côté entièrement bouleversé la Westphalie, et Jérôme, souverain malheureux, avait quitté Cassel. Enfin, le 8 octobre 1813, Maximilien de Bavière avait signé avec l’Autriche le traité de Ried, aux termes duquel il réunissait son armée à celle de l’empereur François ; rien ne subsistait de son ancienne alliance avec Napoléon. Après la bataille de Hanau. les dernières chaînes de la Confédération du Rhin furent brisées, les souverains de Wurtemberg, de Hesse-Darmstadt, de Bade, de Saxe-Cobourg et de Nassau imitèrent l’exemple de Maximilien de Bavière et pactisèrent avec l’Autriche.

Ruinée, abattue, haïe, la France allait défendre avant peu son propre sol. Tous ceux que, derrière les aigles de Napoléon, elle avait voulu mater ou meurtrir, s’étaient relevés plus vivaces et plus âpres que jamais : ils s’apprêtaient à la curée !