En tous cas, le conflit commença à prendre de l’aigreur à la suite de la publication, en 1800, d’un nouvel ouvrage de Mme de Staël.
L’œuvre porte le titre suivant : De la Littérature considérée dans ses rapports avec les institutions sociales. C’est là un volumineux travail où sont rassemblées des vues parfois ingénieuses, mais qui témoignent d’une
idéologie mal assurée, encore qu’animée d’intentions excellentes. La perfectibilité de l’esprit humain est, en quelque sorte, le thème principal de cette œuvre, qui comporte un grand nombre de variations intéressantes. L’imparfaite érudition de Mme de Staël et son désir constant d’accomplir des synthèses hardies et de porter des jugements rigoureux l’entraînent à des erreurs regrettables. Son goût et son activité, qui s’exercent sur les branches les plus disparates de la connaissance humaine, déterminent nécessairement des