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Page:Jean Petithuguenin Une mission internationale dans la Lune 1933.djvu/32

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une mission internationale dans la lune

muniquait avec la chambre par une porte à fermeture hermétique ; il était juste assez grand pour contenir un scaphandre. Un système de double porte donnait issue vers l’extérieur à travers la coque du Selenit.

— Ce passage est actuellement plongé dans l’eau, expliqua Scherrebek, nous ne pouvons donc l’ouvrir. Mais c’est par là que normalement nous entrerons et nous sortirons, quand nous serons sur la lune, au lieu de passer par le capot. On ne pourrait en effet dévisser ce dernier sans perdre l’air contenu dans le Selenit et causer instantanément l’asphyxie des passagers. Le tambour de sortie fonctionne en trois temps. Quand un scaphandrier veut sortir, on ouvre la porte de communication entre le tambour et la chambre, le scaphandrier passe dans le tambour, on referme la porte. Alors, de l’intérieur de la chambre, on manœuvre un robinet qui laisse échapper au dehors l’air du tambour. Le vide une fois réalisé, il ne reste plus qu’à ouvrir les portes extérieures pour sortir sur la lune. Quand le scaphandrier veut rentrer, la manœuvre s’effectue naturellement en ordre inverse. Ainsi l’on perd chaque fois aussi peu d’air que possible.

Il ne restait plus à visiter que la chambre des machines. Avant d’y pénétrer, le capitaine Scherrebek expliqua que les batteries de piles électriques qui assureraient l’éclairage des salles et le chauffage des petits appareils culinaires, étaient installées sous le plancher.

La chambre des machines ressemblait à une tourelle d’artillerie à bord d’un cuirassé. Comme les autres locaux du Selenit elle était construite pour servir dans deux positions différentes : la verticale ou l’horizontale. Des cylindres semblables à des culasses de canon étaient encastrés dans la paroi et la similitude était encore augmentée par la présence de chaînes montées sur des rouleaux et destinées à amener les gargousses d’explosif jusque dans l’âme des cylindres. Les culasses étaient munies de doubles fermetures qui évitaient la déperdition de l’air. Outre les quatre grands canons destinés à