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Page:Jean Petithuguenin Une mission internationale dans la Lune 1933.djvu/69

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viii

SUR LE SOL LUNAIRE

On tira les matelas des couchettes pour les étendre sur la paroi latérale de gauche qui devait, jusqu’à nouvel ordre, servir de plancher, et les membres de l’équipage qui n’avaient pas été désignés pour veiller avec Scherrebek s’étendirent tout habillés. Ils étaient pour la plupart très fatigués, car ils avaient mal dormi depuis le départ de la terre.

Scherrebek et ses compagnons passèrent dans la chambre des scaphandres où, avec l’aide de Lang et d’Uberaba, ils s’enfermèrent chacun dans un appareil. La position anormale du Selenit les gênait pour prendre les scaphandres et s’en revêtir. Ils y parvinrent toutefois sans trop de peine, leurs mouvements leur étant facilités par la faiblesse de la pesanteur. Avec sa stature gigantesque, Goffoël, qui pesait cent kilos sur la terre, n’en pesait plus que 17 sur la lune et il soulevait comme une plume son scaphandre, qui avait diminué de 200 kilos à 34.

— Ne craignez-vous pas d’être saisis par le froid ? dit le docteur Lang. Si, comme on le croit généralement, la