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Page:Jika - La foi et la raison.djvu/153

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des ergoteurs ; les vérités scientifiques par des propositions oiseuses. Des idées stupides, sous le nom de révélations, sont seules enseignées ou plutôt imposées. Faut-il rappeler Galilée cité devant un tribunal, et forcé d’abjurer publiquement et à genoux l’hérésie du mouvement de la terre ? Faut-il rappeler aussi, à une époque plus rapprochée de nous, Buffon, à qui la faculté de théologie de Paris enjoignit d’avoir à rétracter, comme répréhensibles et contraires aux récits des Saintes-Écritures, les propositions qu’il avait émises dans son histoire naturelle ?

En vérité, le christianisme — et je parle de sa religion et non de sa morale, — s’il a eu une influence quelconque sur la marche de l’esprit humain, ce fut une influence néfaste, qui n’a produit qu’une action rétrograde. C’est à la loi fatale du progrès que nous devons les modifications de nos mœurs et de nos idées. Sous l’influence de cette loi, toutes les facultés de l’homme se développent. Dans leur évolution, il y a quelquefois des périodes de retard ou de recul ; mais comme compensation, il y a aussi des périodes de propulsion.