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Page:Joanne, Géographie de la Corse, 1880.djvu/52

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Citadelle élevée en partie en 1554. — Maison où naquit Napoléon Ier, située rue Saint-Charles. Une plaque de marbre fixée au-dessus de la porte de sa maison rapporte que là naquit Napoléon Bonaparte, le 15 août 1769. — Dans le palais Fesch se trouve aussi la bibliothèque (rez-de-chaussée). Fondée par Lucien Bonaparte, ministre de l’intérieur, elle s’est considérablement accrue des dons du cardinal Fesch et de l’abbé Marchi, des envois ministériels et des acquisitions annuelles. Elle contient aujourd’hui 29,000 volumes, parmi lesquels 150 manuscrits, presque tous sans importance ; dans la cour, statue du cardinal Fesch, de Vital-Dubray. — Hôtel de la préfecture, charmante construction terminée en 1837 et entourée de jardins soigneusement entretenus. — Théâtre Saint-Gabriel, renfermant une Belle salle où se jouent en hiver des opéras italiens. — Hôtel de ville où l’on montre l’acte de baptême de Napoléon. — Sur la place du Diamant, monument de la famille Bonaparte (5 statues représentant l’empereur à cheval et ses 4 frères à pied), inauguré le 15 mai 1865. — Chapelle mortuaire des Bonaparte, élevée par Napoléon III d’après les dessins de M. Paccard. — Établissement Fesch, affecté à l’instruction publique et dont l’aile nord contient un musée d’un millier de tableaux dont 600 sont exposés dans 10 salles du palais au troisième étage et le reste déposé dans le comble du même édifice. Presque tous ces tableaux proviennent d’un legs du cardinal Fesch à la ville d’Ajaccio. Malheureusement il y a beaucoup plus de copies que d’originaux. — Marché, monument moderne élégant. — Hôpital et casernes. — Palais de Justice, terminé en 1875, n’offrant rien de remarquable. — Sur la place du Marché, fontaine monumentale, œuvre de M. Maglioli, ancien architecte de la ville d’Ajaccio ; elle est couronnée par la statue en marbre blanc du premier consul, remarquable par le fini des détails. Cette statue, œuvre de Laboureur, repose sur quatre lions en granit corse qui vomissent de l’eau ; de nombreux jets d’eau et un parterre de fleurs et de plantes tropicales contribuent à l’ornementation de cette belle fontaine. — Statue du général Abbatucci, tué en 1796 à la défense d’Huningue, à l’âge de 25 ans. C’est une œuvre très-mouvementée et pleine de vie, due au ciseau de M. Vital-Dubray. — Pénitencier agricole de Castelluccio, aux environs de la ville.

Alando, 134 h., c. de Sermano. → Reste du château de Sambucuccio.

Alata, 417 h., c. d’Ajaccio. → Restes des trois tours de Montichi.

Albertacce, 1,140 h., c. de Calacuccia. → Forêt de Valdoniello, très-riche en pins larix.

Albitreccia, 498 h., c. de Santa-Maria-Sichè.

Aleria, 1, 412 h. c. de Moita. → Ce bourg a remplacé une ville romaine, fondée par Sylla, et qui fut, jusqu’à sa destruction par les Sarrasins, pendant le moyen âge, la capitale de l’île. Il ne reste de cette ancienne ville que quelques ruines informes, les vestiges d’une maison prétoriale et les débris d’un cirque dont on reconnaît à peine quelques gradins en mauvais état. À 50 min. d’Aleria se déroule la surface limpide de l’étang de Diana, qui fut sous les Romains le port d’Aleria, et que les historiens latins désignent sous le nom de Portus Dianæ. On voit encore sur ses bords les débris d’un vieux quai auquel sont scellés de gros anneaux de fer, dont la destination était de retenir au port les galères romaines. Dans l’étang, qui communique à la mer par un goulet, se remarque un îlot nommé l’île des Pêcheurs. Cet îlot, qui mesure 400 met. environ de circuit et 25 met. d’altitude à son point le plus élevé, est couvert d’une végétation magnifique mêlée de quelques petits arbres. L’îlot entier est formé lui-même d’une immense accumulation d’écailles d’huîtres. Selon la tradition, cet amas d’écaillés remonte au temps des Romains, alors qu’Aleria envoyait les huîtres de Diana aux riches sénateurs de Rome. — Pénitencier agricole de Casabianca.

Algajola, 149 h., c. de Muro. → Restes de fortifications. — Dans l’église,