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Page:Joanne, Géographie de la Corse, 1880.djvu/54

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→ Pierres sulfureuses servant à préparer des bains.

Bocognano, 1, 027 h., ch.-l. de c. de l’arrond. d’Ajaccio.

Bonifacio, 5, 37, 5 h., ch.-l. de c. d’arrond. de Sartène. → Curieuses fortifications. — L’église de Sainte-Marie-Maieure, de construction pisane, riche en marbres et en porphyres, est un mélange d’architectures gothique et pisane (tombeau en marbre blanc du IIIe au IVe siècle.). — Église Saint-Dominique (mon. hist.), construite à la fin du XIIIe siècle par les Templiers, dont les armoiries sont sculptées dans les murs ; elle est reconnaissable de loin à son élégant clocher octogonal couronné de créneaux ; jubé du XVIIIe siècle. Cette église possède plusieurs tableaux italiens parmi lesquels une Descente de croix, un Saint-Vincent et un Saint-Dominique. — L’église Saint-François, voisine de la précédente, remonte à la fin du XIVe siècle. Elle renferme les tombeaux de Raphaël Spinola, évêque d’Ajaccio, mort en 1457, et de Philippe Cattaciolo, qui fut l’hôte de Charles-Quint pendant que l’empereur séjourna à Bonifacio. — Belle citerne derrière le couvent voisin. — Le Torrione (mon. hist.), grosse tour occupée par la poudrière. — Maison délabrée qu’habita Napoléon. — Grottes sous-marines, dont les plus remarquables sont la Dragonale, San Antonio, San Bartolomeo et Montepertusato, et où l’on peut aller en bateau. Ces grottes sont habitées par une quantité prodigieuse de colombes ; à leurs voûtes pendent des stalactites ; elles sont tapissées de fleurs et de verdure, et l’on y trouve des sources d’eau douce. — Hospice civil, le plus ancien de toute la Corse. Son existence remonterait à la fondation même de la ville par le comte Boniface. Il fut considérablement enrichi pendant la peste de 1528 par les nombreux legs des mourants. — À 2 kilomètres, vieux couvent franciscain de Saint Julien (pèlerinage très-fréquenté) ; à 7 kil., chapelle de la Trinité, sur une haute montagne (point de vue magnifique).

Borgo, 717 h., ch.-l. de c, arr. de Bastia.

Brando, 1, 610 h., ch.-l. de c., arrond. de Bastia. »  » — Cascade. — Grotte, de 50 mèt. environ de longueur, ornée de stalactites et de stalagmites.

Brustico, 190 h., c. de Piedicroce.

Bustanico, 540 h., c. de Sermano.

Cagnano, 824 h., c. de Luri.

Calacuccia, 844 h., ch.-l. de c, arrond. de Corte.

Calcatoggio, 680 h., c. de Sari-d’Orcino.

Caldarello, 607 h., c. de Serra-di-Scopamene.

Calenzana, 2, 620 h., ch.-l. de c. arrond. de Calvi. → Vaste église très-ornée. — Tombeau d’un missionnaire corse mort en 1782 et qu’une épitaphe peu modeste compare à Démosthène. — Château du prince Pierre Bonaparte. — Ancienne chapelle restaurée de Santa-Restituta. — Ancienne église Saint-Pierre, bâtie par les Pisans ; substructions attribuées aux Romains.

Calvi, 1,998 h., ch.-l. d’arrond. et de c. → Fondée en 1288, Calvi eut à soutenir plusieurs sièges. En 1553, les Turcs et les Français alliés donnèrent successivement deux assauts qui furent repoussés ; les femmes montèrent sur les remparts à côté de leurs maris et plusieurs périrent sur la brèche. En 1794, les Anglais lancèrent 4,600 bombes dans la place et la réduisirent en un monceau de ruines. — Sur la porte de la ville haute ou citadelle se lit l’inscription suivante en lettres d’or : Civitas Calvi semper fidelis, allusion à la brillante défense de 1553, dans laquelle les habitants montrèrent leur fidélité à la cause génoise. — Dans l’église (dôme assez hardi), tombeau de la famille Baglioni. Dans l’oratoire de Saint-Antoine on conserve un crucifix miraculeux qui fut exposé sur les remparts la nuit qui précéda la levée du siège de 1553. — Le palais des anciens gouverneurs génois sert aujourd’hui de caserne ; un hôpital militaire a été construit à peu de distance, en 1840. — Traces du bombardement exécuté par les Anglais en 1794. — Sur la hauteur, chapelle de la Madone Della Serra, but de pèlerinage au mois de septem-