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Page:Joanne-Géographie du département de la Savoie,1901.djvu/14

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SAVOIE.

(2,186 mètres) et la Pointe d’Arcalod (2,223 mètres), qui sont les cimes principales des Beauges, plateau d’un peu moins de 1,000 mètres d’élévation moyenne, sur lequel s’étendent treize communes, dont le Châtelard est la principale ; — le mont Margeria (1,841 mètres), qui se dresse au nord-est de Chambéry ; — le mont Charvin (2,414 mètres), situé au nord d’Albertville et d’Ugines ; — la chaîne des Aravis, qui est percée par le col des Aravis ou col de la Clusaz, ouvert, à 1,498 mètres d’altitude, entre le Val de Fier et celui de l’Arly : une de ses cimes, qui a 2,666 mètres, est le sommet calcaire le plus élevé de la Savoie.


III. — Cours d’eau.

Tous les cours d’eau du département de la Savoie appartiennent au bassin du Rhône. Ce fleuve, le plus abondant et le plus rapide de la France, n’en est pas le plus long : cet honneur appartient à la Loire, qui a un cours de plus de 1000 kilomètres, tandis que le Rhône n’en a que 812, dans un bassin de 9,780,000 hectares (celui de la Loire couvre près de 12 millions d’hectares).

Le Rhône ne fait que border, à l’ouest, le département de la Savoie, par sa rive gauche, la rive droite appartenant au département de l’Ain. Il commence à longer le territoire au confluent du Fier, pour s’en éloigner au confluent du Guiers : dans ce parcours d’environ 50 kilomètres, il ne baigne aucune ville savoisienne de quelque importance ; il passe à une petite distance de Serrières, de Ruffieux et de Saint-Genix-d’Aoste et à Yenne. Au sortir des défilés du Jura, il devient très-large, il est parsemé d’îles sablonneuses, très-rapide, peu profond, sauf au-dessous d’Yenne, dans la gorge de Pierre-Châtel, ainsi nommée d’une forteresse du département de l’Ain bâtie sur une roche abrupte à 170 mètres au-dessus du fleuve.