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Page:Johann David Wyss - Le Robinson suisse (1861).djvu/486

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le robinson suisse.

un sujet d’instruction à ceux des autres : les enfants se ressemblent plus ou moins partout, et mes quatre fils offrent certainement les portraits d’une foule d’autres jeunes gens qui se rencontrent en tous lieux. Je me croirai heureux si mon récit peut démontrer aux jeunes gens les résultats avantageux de la réflexion, des connaissances acquises, d’un travail assidu, de l’union domestique, de l’obéissance filiale, de l’amour paternel. Je sais que notre situation a été si étrange, qu’elle ne peut guère servir d’exemple à suivre pour les autres hommes ; il me semble toutefois qu’ils peuvent en conclure que trois choses nous ont surtout été utiles dans nos plus pénibles embarras : d’abord une confiance sans bornes en Dieu, puis une activité qui ne s’est jamais ralentie, et enfin quelques connaissances, quoique pour la plupart acquises par hasard ; ce qui prouve qu’il ne faut jamais dire : À quoi cela peut-il être utile ? »

Mais la nuit avance. Demain matin, je remettrai encore à mon fils aîné ce chapitre que j’achève ; puisse Dieu l’accompagner et nous protéger tous ! Salut, Europe ! salut, vieille Suisse ! que la nouvelle soit un jour florissante comme je t’ai vue dans ma jeunesse !

fin