Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/184

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l’art lui-même. Le titre était encore tout fantaisiste et s’expliquerait par ce fait que le livre contient beaucoup de choses sur les oiseaux, une douzaine d’espèces au moins y sont mentionnées, et il y est aussi quelque peu question des aigles. Quel rapport y a-t-il entre les nids des aigles et l’enseignement de l’Art, c’est là le secret de Ruskin et certainement bien peu des élèves (auxquels il avait cependant la prétention d’offrir un cours complet d’études) résolurent l’énigme. Naturellement, il y est questionne beaucoup d’autres choses en dehors des oiseaux — on y parle de « Bustle », le fameux chien du Dr Acland, de l’arbitrage pour l’Alabama, du blason et des ordres héraldiques, de deux jeunes dames qui étudient l’Astronomie de quarante textes de la Bible ; on y voit les dangers d’étudier l’anatomie, il y est parlé de la danse au Gaiety Theatre, de la famine d’Orissa, des logements ouvriers, du dessin d’après le nu, de la tour Victoria à Westminster et de la bataille du Lac Regille — tout cela en 240 paragraphes, et à propos (non pas de bottes) mais d’Aigles.

Les cinq premières leçons sont consacrées à l’explication de ce que les Grecs entendent par σοφία, σωφροσύνη et αὐτάρκεια et elles empiètent quelque peu sur les terres du professeur de Grec et sur celle du professeur de philosophie morale et métaphysique.