Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/212

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Apprenez par cœur, dit-il, les sept vers de l’Iliade où l’on nous montre Achille sur les remparts et Minerve l’enveloppant d’un nuage de feu. Les Grecs associaient la lumière et les nuées à leurs terribles mystères, de même que la devise de l’Université est Dominus Illuminatio. Eh bien, dit Ruskin, tous les tableaux romains d’Alma Tadema sont dans une sorte de crépuscule (?) Voilà qui est étrange ! Celui qui est intitulé « La danse Pyrrhique » ressemble à un groupe d’escarbots poursuivant un rat mort. Où est la danse pyrrhique ? « Voilà donc la vie classique telle que se la représente votre fantaisiste xixe siècle, la voilà sous ce déguisement fuligineux pareil à un vol de cantharides ». Voilà ce qu’est M. Alma Tadema comme représentant de l’art classique ! Cette prétention d’études classiques n’est que « le poison de la renaissance qui se continue ».

Après avoir ainsi pris congé d’Alma Tadema comme de Leighton, le professeur passe à d’autres sujets. Une chose de beauté est une Loi pour toujours, — que ce soit une Joie ce n’est pas certain. La beauté grecque vient des lois de Lycurgue, celle de Rome des lois de Numa, la notre des lois du Christ. — Écoutez l’histoire d’une jeune toscane, Béatrice ; elle était fille d’un maçon de Melo ; sa beauté, la grâce de son chant la firent épouser par un riche fermier. Le livre de Miss