Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/239

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il eut quelque argent à sa disposition, il avait toujours été généreux jusqu’à la prodigalité. Rossetti, C. A. Howell et bien d’autres que le public ignora, avaient reçu des secours de « Ruskin, le bon samaritain, a la main toujours et délicatement ouverte », comme l’appelle un écrivain anonyme. Le professorat d’Oxford en 1870 le fit pour la première fois connaître comme un fondateur plein de dévouement et de munificence. Il commença par former le Musée qui porte son nom avec les Turner, les Tintoret et des dessins d’artistes modernes dont il fit don aux galeries d’art d’Oxford.

Comme nous le dit M. Cook, « les élèves qu’il dota se comptèrent par centaines, et ses libéralités, quelquefois faites un peu à tort et à travers, furent toujours aussi délicates que généreuses. Il fit l’éducation de plus d’un artiste d’avenir et distribua un certain nombre d’emplois pour des entreprises semi-officielles. À Oxford et à Cambridge il offrit d’importantes collections de Turner ; au musée d’histoire naturelle, de nombreux échantillons de minéraux ; à plusieurs écoles ou collèges encore des collections de minéraux et de dessins. Pour certaines formes de philanthropie, il fut un précurseur. Il établit des maisons de thé modèles ; pour secourir les ouvriers sans travail, il organisa des escouades de balayeurs. Le premier, il donna