Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/253

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était laissée au jugement particulier de chacun.

Il désirait, par exemple, que la Compagnie pût posséder de la terre, mais il n’acceptait pas les conditions requises par la loi pour son inscription légale qui n’étaient cependant édictées qu’afin d’éviter la fraude et le gaspillage. La Compagnie devait avoir sa propre monnaie, mais on ne voit pas trop par quel moyen cela était possible sans léser la prérogative du « monarque » et sans violer les lois sur le « monnayage ». Les nouvelles monnaies devaient être toutes d’or et d’argent purs sans alliage. L’usure des pièces était sans importance et cependant, fabriquées en métal peu dur, elles devaient bientôt perdre leur forme et ressembler à des billes de marbre. La rente devait être strictement exigée des tenanciers, mais elle devait être réduite et non majorée d’après les améliorations faites par eux et uniquement employée à l’avantage du tenancier et de la propriété.

La grande loi de la Société de Saint-Georges interdisait « l’emploi de la vapeur et de toute machine là où les bras pouvaient suffir ». Les outils étaient permis ; et arms ici signifiait des bras, non des armes. Les lois en général étaient les vieilles lois anglaises ressuscitées ou plutôt les lois florentines ou romaines, mais non pas celles qui furent jadis en usage parmi les grandes na-