Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/271

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punissaient les offenses faites aux dieux, et cela nous vaut une série de pages sur les Lois de Platon. Ce n’est là, nous en convenons, que l’ironie amère d’un poète qui adore les beautés naturelle ! et qui extravague en les voyant défigurées par l’Industrialisme moderne.

Mais que pourrons-nous dire de la lettre LXXXVII, (mars 1878) La mangeoire de neige : « (The Snow Manger) » Nous devons remarquer qu’elle fut écrite à la veille de l’une de ces terribles crises qui, dans la biographie officielle, sont présentées comme « un délire devenu alors le principal caractère de sa maladie » — maladie qui fut publiquement reconnue par le Recteur à la Convocation d’Oxford et à l’occasion de laquelle des prières furent dites jusqu’en Italie. Que de telles productions d’un esprit troublé aient finalement trouvé place dans ses œuvres revisées et publiées par lui-même ou par ses amis, c’est une question à laquelle nous sommes incapables de répondre.

C’est un tâche bien plus agréable de faire remarquer cette gaieté irrésistible, cette grâce digne d’un Ariel, — quelquefois aussi d’un Puck — dont il sait envelopper ses plus hautes pensées morales et spirituelles. Dans la lettre VI (1er juin 1871), il expliquait le plan de ses articles et leur « forme assez décousue » calculée pour donner de la tablature au lecteur. Le prix de sept pences, port com-