Page:John Ruskin par Frédéric Harrison.djvu/98

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vons compter le Parthénon, le Panthéon de Rome, l’Église de Sainte-Sophie à Constantinople et Saint-Paul à Londres ; or, le Parthénon était à peu près contemporain des comédies d’Aristophane et des sophistes athéniens, — non pas d’Eschyle et de Marathon. Le Panthéon, qu’on sait maintenant être de l’époque d’Adrien, était contemporain des satires de Juvénal et des épigrammes de Martial ; Sainte-Sophie fut bâtie par le mari de l’impératrice Théodora et Saint-Paul sous les règnes de Charles II et de Jacques II. Est-ce que tous ces sublimes chefs-d’œuvre de l’art de construire furent « élevés par des peuples croyants et vertueux » ? N’est-il pas curieux, au contraire, de les voir coïncider avec les plus mordantes satires contre la corruption individuelle et générale qui aient survécu dans les littératures grecque, latine, byzantine et anglaise ?

L’auteur nous parle des « lectures historiques suivies par lesquelles il se prépara à écrire les Pierres de Venise » ; il nous dit comment son étude de l’histoire l’empêcha d’adopter la doctrine catholique, malgré la vénération que lui inspira l’art catholique des grands siècles ; comment, à la même époque, il fit la découverte inévitable de la fausseté des idées religieuses dans lesquelles il avait été élevé — ce qu’il appelle « la ruine de sa foi puritaine ». Dans Præterita, il nous assure que