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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 13.djvu/165

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DE LAGRANGE AVEC D’ALEMBERT

ment quelque chose pour eux ; cependant je suis bien loin de le leur refuser ; mais je crois que, quand ils désireront quelque chose, ils feront mieux d’écrire directement au Roi, et ils trouveront les choses aussi bien disposées de ma part qu’il sera possible. En général, il me semble que le Roi n’aime pas beaucoup à être sollicité ; mais, quand il est averti du mérité d’un sujet qu’il n’est pas à portée de connaître par lui-même, je crois qu’il se porte volontiers à lui donner des marques de satisfaction.

Le calcul que vous m’envoyez sur la page 283 de mon cinquième Volume me paraît juste ; mais la démonstration de Simpson que j’attaque en cet endroit n’en vaut pas mieux ; elle en devient même bien plus mauvaise, parce que, outre le paralogisme que j’ai relevé, il en a fait encore un autre auquel je n’avais pas pris garde (m’étant contenté d’en trouver un qui suffisait pour prouver le vice de sa théorie). Ce second paralogisme redresse la faute du premier, mais la théorie de Simpson n’en doit pas moins être rejetée, quoique le résultat de 22 secondes qu’il trouve pour la précession des équinoxes s’accorde avec le nôtre. Je vous parlerai de cela plus au long une autre fois. Adieu, mon cher et illustre ami.


74.

D’ALEMBERT À LAGRANGE.

À Paris, ce 27 décembre 1769.

M. le baron de Goltz[1] veut bien se charger, mon cher et illustre ami, de vous remettre ce paquet. Vous y trouverez :

1o Un carton d’une feuille volante pour un endroit de mon troisième Mémoire sur les lunettes achromatiques : c’est le dernier Mémoire que

  1. Le baron Bernard-Guillaume de Goltz, né vers 1730, mort le 6 février 1795. Il fut ministre plénipotentiaire de la Prusse, en France, de 1772 à 1792.