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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 14.djvu/312

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LAGRANGE AU MÊME.
Paris, ce 17 avril 1808.
Monsieur,

Permettez-moi de vous offrir un exemplaire de la nouvelle édition du Traité de la résolution des équations. Cet hommage vous est dû surtout comme à l’auteur de la belle découverte dont j’ai profité pour ramener la résolution des équations à deux termes au même principe. que celle des équations du troisième et du quatrième degré. Votre dernière lettre m’a fait beaucoup de peine, et j’ai cru vous rendre service en la montrant au Prince Primat, qui est rempli d’estime pour vous, et qui s’intéresse particulièrement à ce qui vous regarde. Il m’a assuré depuis qu’il avait pris des mesures pour vous tirer d’embarras dans les circonstances actuelles. Je lui en ai d’autant plus d’obligation qu’il y avait à craindre que les Sciences ne souffrissent beaucoup par la perte de votre repos, et l’interruption forcée de vos travaux. Je suis bien impatient de voir l’Ouvrage que vous m’annoncez sur les orbites des planètes ; je désirerais que vous eussiez traité en même temps des perturbations qui sont maintenant la partie la plus importante du Système du monde, et sur laquelle nous ne pouvons attendre que de vous de nouvelles lumières. Je vous prie d’agréer les assurances de ma haute estime et de mon sincère attachement.

J.–L. Lagrange.

RUMFORD À LAGRANGE.
Paris, jeudi 15 janvier 1807[1].
Monsieur,

Je fais dans ce moment-ci dans ma chambre l’expérience avec les

  1. Mss. in-4o, t. V fos 203-204. – Benjamin Thomson, comte de Rumford, chimiste et physicien, né le 26 mars 1753 à Woburn (État de Massachussetts), mort le 21 août 1814, à Auteuil. Il avait épousé en 1805 la veuve de Lavoisier dont il se sépara à l’amiable en 1809.