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Page:Joseph Louis de Lagrange - Œuvres, Tome 4.djvu/430

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rouage au bout de chaque vibration du régulateur, à moins que les deux parties et des courbes ne soient nulles, ou qu’elles ne coïncident avec l’axe, auquel cas leurs ordonnées seraient nulles. Le premier cas ne peut avoir lieu en général, parce que les points et ne sont point fixes, mais dépendent du plus ou moins de force motrice de l’horloge, comme nous l’avons, fait remarquer ci-dessus. Il ne reste donc que le second moyen de détruire le recul, lequel consiste à construire l’échappement de manière que les courbes des forces s’approchent de l’axe et y coïncident aux points et ou en deçà de ces points, comme en et ainsi qu’on le voit dans la fig. 2.

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Car comme de cette manière les ordonnées de la courbe sont nulles depuis jusqu’en ainsi que celles de la courbe depuis jusqu’en et que par conséquent les forces représentées par ces courbes sont nulles aussi, il s’ensuit que la vitesse de la roue d’échappement, laquelle à chaque point est toujours proportionnelle à celle du mobile multipliée par la force correspondante sera nulle pendant le temps que le mobile emploie à aller depuis jusqu’en et à revenir de là jusqu’en et ensuite à aller depuis jusqu’en et à revenir jusqu’en En sorte que cette roue, ainsi que tout le rouage de l’horloge, sera en repos pendant que le régulateur décrit les extrémités des arcs de vibration

12. De là naît une différence très-essentielle entre les échappements ; ceux qui à chaque vibration produisent un recul dans le rouage se nomment échappements à recul ; et ceux qui y produisent une espèce de repos se nomment échappementsà repos.

On regarde communément ces derniers comme les meilleurs ; cependant d’habiles artistes ont remarqué qu’ils sont sujets à différents incon-