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Page:Journal asiatique, série 1, tome 2.djvu/133

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(Mars 1823.)

JOURNAL ASIATIQUE.


Extrait d’un Mémoire sur les plus anciens Caractères qui ont servi à former l’écriture chinoise ; par M. Abel-Rémusat[1].


Si l’on pouvait démêler, dans la foule des expressions d’une langue, celles qui ont appartenu de tout tems au peuple qui la parle, et celles qu’il a créées plus récemment, ou empruntées à d’autres peuples ; séparer et trier, si j’ose ainsi parler, les termes primitifs et les termes secondaires ; rapporter avec certitude les dérivés à leurs radicaux, suivant la nature des idées qu’ils représentent ; les distribuer par genres, les arranger par familles, les classer par siècles ; faire, en un mot, l’inventaire exact et raisonné des signes, et conséquemment aussi celui des pensées et des notions qu’ils expriment ; il est probable, comme

  1. Ce Mémoire, avec la planche qui contient le catalogue des caractères chinois primitifs, ont été soumis à l’académie en 1820. L’auteur avait rédigé l’extrait suivant pour donner une idée générale de l’objet de son travail, dans la séance publique du 27 juillet 1821.

    Le même motif nous décide à l’offrir à nos lecteurs, qui aimeront à en rapprocher le résultat de ceux auxquels on est récemment parvenu dans l’étude des hiéroglyphes. Le mémoire entier sera inséré dans l’un des prochains volumes de la collection de l’académie.

    N.d.R.