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Page:Journal asiatique, série 1, tome 2.djvu/318

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On voit chaque jour les Arabes du Aéaeri , rencmciiit » à leur vie errante , venir demander à Mohammed^ Alj des a» terres à cul li ver. Tel est d^ordînaire l’ascendant d’un goo* » yernenient équitable : ces trîbasnonudesqoiyÎQsqa’alortv » araienl été jalouses de leur indépendance ^ parce qv’dlés 3» se méfiaient des promesses de la servitude, charmées tout* » à-coup , et comme amollies par Taspect du bonheur dei » villes, quittent spontanément leurs solitudes et vieonent as » ranger d elles-mêmes sous Tempire des lois. Elles édiin^ » gent Tinstabilité d’une tente contre le paisible etdundiia 3» repos de la cabane. Naguère sans demeures fixes et presque » sans patrie, ces honmies connaissent enfin les chamea » du foyer domestique et les douceurs d’une habitatîoa hé* s réditaire. Rendus à la société , les uns devienoenl labo»reurs , et leur industrie ajoute à la prospérité d’uttjpeys » qu’ils ne savaient que ravager ; les autres ,. demeuréi fr» « dèles à leurs habitudes belliqueuses , s’honorent de mar" 3» cher sous les drapeaux de Mohammed-Al j : le même i&t » qui avait servi à égorger des caravanes, est déacMiMÎs 3» consacré à la défense légitime du territoire, oa à de* M guerres avouées par les statuts des nations. »

La politique bien étendue de Mohammed-Aly contribuera sans doute à rendre plus fréquentes et plus intimes les relations commerciales qui amènent depuis long-tems les Eumh» péens en Egypte. Ces relations contribueront k favoriser eft à étendre parmi nous Fétude de la langue arabe. Déjà deoac grammaires de l’idiome vulgaire ont été aimoiicéea ^ let M. Agonb prépare aussi un travail sur l’arabe ^ouêgmèmi^ considéré dans ses rapports avec le littéral où l’on troofort : rassemblés tous les idiotismes de cette langue.

J. Saint-Martin.