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NOUVEAU
JOURNAL ASIATIQUE.
JANVIER 1835.
MÉMOIRE SUR LES NABATÉENS,
par M. Quatremère, membre de l’Institut.
PREMIÈRE SECTION
Il exista jadis dans l’Orient une nation nombreuse, puissante, qui, par son vaste commerce et ses richesses immenses, fruit d’efforts heureux et d’une activité infatigable, obtint une réputation aussi étendue que méritée. Les monuments indestructibles que ce peuple a laissés, et dont l’existence n’a été révélée à l’Europe que depuis un petit nombre d’années, attestent un haut degré de civilisation et doivent avec raison attirer les regards et exciter l’admiration des amateurs éclairés de l’antiquité et des arts. Les Nabatéens, car c’est d’eux que je veux parler, ont été plusieurs fois nommés par les savants qui ont pris pour