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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/156

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JANVIER-FÉVRIER 1895.

to the country, dit un assyriologue d’outre-Manche, and certainly not transplanted or adopted from any other country into celestial constellations… one of the earliest effusions of a primæval poetry and science united[1]. »


Sirius. — Nous laissons le zodiaque pour promener nos regards sur le reste de la sphère céleste. Sirius, l’α de la constellation du Grand Chien et la plus brillante de toutes les étoiles fixes, jouait, sous le nom de Sothis, un grand rôle dans les observations astronomiques des sujets des Pharaons : son lever annonçait aux Égyptiens l’inondation annuelle du pays ; c’était aussi l’astre des chaleurs et des fièvres. Combiné avec la période sothiaque égyptienne de 1,460 ans, le grand cycle chaldéo-assyrien de 1,805 ans ou de 22,325 lunaisons formait un des éléments de la chronologie cyclique employée dans la haute antiquité orientale. En remontant les périodes sothiaques et les périodes lunaires, on tombe sur la date de 11542 où, selon M. Oppert, dans une contrée qui ne saurait être plus au nord que le 23e degré de latitude, des hommes ont, pendant une éclipse solaire, remarqué le lever de l’étoile Sirius, caché pour eux jusqu’alors. Cette date serait la plus ancienne de l’histoire.

Homère parlait de Sirius en ces termes :

Il se lève en automne ; sa vive lumière resplendit parmi de

  1. Ainsworth, Euphrates Expedition, t. II, p. 265.