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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/211

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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

tiques de Çrâvastî ou de Vaiçâlî. Ce point est obscur. Le sommaire du chapitre x porte Thawattie, le texte Wethaiie. Comme la scène se passe dans le monastère de Dzetawon (Jetavana), il faut croire que Wethaiie est mis ici par inadvertance. Le Buddha, accusé de viol par une femme qui vient devant tous lui jeter le reproche à la face, reste calme sous l’outrage ; mais, par l’intervention d’Indra, deux souris rongeant les liens de « l’appareil » destiné à faire passer la calomnie la dévoilent à tous les yeux, et l’assemblée prosternée rend hommage au sage complètement justifié. Il n’est pas fait mention de la chute dans les enfers.

Vers le temps où paraissait le travail de Bigandet, Chester Bennett publiait, dans le Journal de la Société asiatique des États-Unis, la traduction du Mâlâlankara-vatthu, ouvrage birman parallèle au Tathâgata-udâna ; je suis étonné de n’y pas trouver le récit de cet épisode.

3. — Sources septentrionales.

Aucune version de cette histoire, empruntée aux recueils sanscrits ou tibétains, n’a encore été publiée, que je sache. Csoma n’en parle pas dans son analyse du Kandjour ; il n’en est pas davantage question dans l’analyse d’une biographie tibétaine de Çâkyamuni, publiée par Schiefner, en 1849[1]. Dans ce

  1. Eine tibetische Lebensbeschreibung Çâkjamuni’s. Saint-Pétersbourg, 1849.