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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/29

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LA FIN DE L’EMPIRE DES CARMATHES.

quête de Lahsa et que les Turcs furent partis, à l’exception d’un petit nombre, il laissa les Carmathes et les Azd tranquilles, sans tuer ni bannir personne. Ceux-ci en profitèrent pour entrer en négociations avec les ‘Amir Rabī‘a, qui bientôt arrivèrent en grand nombre camper dans Lahsa, requérant d’Abdallah ibn ‘Ali les contributions en céréales, etc., qu’ils avaient reçues du temps des Carmathes comme protecteurs du pays. Sur le refus d’Abdallah, ils s’armèrent, eux et leurs chevaux, et s’avancèrent en poussant les chameaux devant eux pour écraser les soldats d’Abdallah ibn ‘Ali. La rencontre eut lieu entre les ruisseaux Nahr Mohallim et Solaïsil. Abdallah, entrevoyant le stratagème de l’ennemi, fit battre les tambours et les timbales et sonner les trompettes, tandis que les Turcs décochaient leurs flèches contre les chameaux. Épouvantés par le bruit et frappés par les flèches, ces animaux s’effarouchèrent, firent volte-face et foulèrent aux pieds les cavaliers des ‘Amir Rabī‘a, aussitôt poursuivis par la cavalerie d’Abdallah. Les ‘Amir Rabī‘a éprouvèrent une défaite complète. Il ne se sauva qu’un seul chef avec un émir allié, lesquels arrivèrent dans la condition la plus misérable au camp des Montafik, dans les environs de Basra. Abdallah épargna les femmes et les enfants et défendit aux Turcs d’y toucher. Plus tard il les fit déporter en Oman. Il s’empara de quatre mille chamelles avec leurs étalons et leurs bergers et de beaucoup de chevaux et d’autre butin, mais il ne prit pour lui que quelques coursiers, cé-