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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/343

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QUELQUES MOTS D’ASTROLOGIE TALMUDIQUE.

« Kakkab ketlu u mešar » (étoile de droit et de justice), II, R. 49, n° 3, 41, allusion à l’égalité, à la fidélité de sa marche et de sa lumière.

Ces noms et cette notion expliquent à peu près la seconde opinion talmudique en ce sens que l’homme né sous l’influence de cet astre aura de la constance, de la fermeté dans ses plans, et tous les plans dirigés contre lui échoueront. Mais nous avouons que cette interprétation est forcée et insuffisante. Une autre considération nous donnera la clef de l’énigme talmudique.

On sait que chez les Chaldéens chaque jour de la semaine, était sous l’influence d’une des sept prétendues planètes. Le septième jour était sous l’influence de Saturne[1]. C’est encore sa lenteur et son repos apparent qui l’associa dans l’esprit des Chaldéens an septième jour, qui pour eux comme pour les Hébreux était un jour de repos. Nous savons ce que ce jour était chez les Hébreux ; qu’était-il chez les Chaldéens ? L’origine du jour de repos chaldéen paraît être dans le culte de Sin. Sin devient invisible le vingt-neuvième ou trentième jour du mois, c’est-à-dire qu’il se repose. Le repos du dieu s’impose à ses adorateurs (voir iv, R. 23, 4-5 a) : « ud naan = ud (jour), naan » (repos, rac. : « nua » נוח). À ce vingt-neuvième ou trentième jour s’ajoutèrent, d’après iii, R. 56, n° 4, 32, d’autres jours de repos. Tous ces jours devinrent « umu

  1. Peut-être tenons-nous là l’étymologie de שבתאי « planète du sabbat ».