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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/347

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QUELQUES MOTS D’ASTROLOGIE TALMUDIQUE.

arc sacré) [il s’agit, dans ce passage, de chasse] ; i, R. 28 : Ašur-nasir-pal : « Ninib u Nergal… buur seri usatli musima » (Ninib et Nergal ont fourni du gibier) ; Layard, Cunéif. inscript., 43-44, l. 22 : « Ninib u Nergal… sibat imeri seri ušatlimun epeš bari ikbuni » (Ninib et Nergai m’ont accordé la possession du gibier et m’ont ordonné de me livrer à la chasse).

Destructeur par la guerre et la chasse, il l’est aussi par la maladie, iii, R. 60, 1 1 3 : « Nergal ikkal, mutane ina mat nakre ibâsu » (Nergal dévorera, il y aura des pestes dans le pays des ennemis) ; m, R. 57-58 : « Kalbe imatu Nergal nisi ikkal » (Les chiens mourront, Nergal dévorera les hommes). Il s’agit dans ce dernier texte non de la peste, mais d’une espèce de folie furieuse, de rage ; de même m, R. 67, 74, où il porte plusieurs noms comme dieu de la maladie « ṭeu » (תעה, errer, perdre l’esprit, être frappé de démence).

Par une association d’idées très logique, ce dieu qui tue règne sur le royaume des morts, peuplé de ses victimes, m, R. 67, 69 c d, il est appelé « Nergal ša kabri » (Nergal des tombes).

M. Halévy va un peu loin quand il tire de la conception infernale du dieu de la guerre un témoignage éclatant en faveur de l’esprit humanitaire de la race sémitique. Cet esprit existe, nous ne le contestons pas. La conduite des Assyriens, même à la guerre, quoi qu’on en ait dit à ce sujet ; leur clémence, quand elle est conciliable avec l’honneur et