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Page:Journal asiatique, série 9, tome 5-6.djvu/349

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QUELQUES MOTS D’ASTROLOGIE TALMUDIQUE.

correspondants. Ils ne l’ont pas fait parce que la catastrophe finale de l’exil babylonien a chassé les dernières ombres du polythéisme. Sous l’influence de cette épreuve, plus éloquente que tous les pamphlets prophétiques, un instinct profond est né, instinct qui vit fortement jusque dans la masse la plus ignorante et jusqu’alors la plus rebelle. Cet instinct leur fait repousser le plus léger soupçon de polythéisme. Plus de Istar, de Nabu, Ninib, Marduk, Nergal, même pour des noms de planètes, de tout temps objets d’adoration. Dibat-Istar-Vénus devient simplement « l’éclatante » ; Nabu-Mercure, étoile sans épithète ; Ninib-Saturne, « le tranquille » ou « fidèle » ; Jupiter-Bel, « le juste » ; Nergal-Mars, « le rouge » ou « rougissant ». Je ne m’explique pas pourquoi Mercure s’appelle étoile tout court. Est-ce parce que sa couleur et son mouvement n’ont rien de caractéristique ?

Le nom de scribe ou de sage eût-il encore été trop compromettant pour Jahwéh ?

L’ordre des sept prétendues planètes est le suivant :

1. Soleil. 2. Vénus, 3. Mercure. 4. Lune. 5. Saturne. 6. Jupiter, 7. Mars.

Quel est le principe de cet ordre ? La science moderne le rejette, soit que nous partions du soleil considéré comme centre ou de la terre considérée comme immobile.

Pour comprendre ce classement, il faut considérer que le soleil vient naturellement en tête à cause de sa dimension. Il est suivi par ses deux acolytes Vénus et Mercure. Puis vient la lune à cause de sa gros-