Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/112

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prolonger encore durant plusieurs jours.

Il est sept heures, le jour commence à paraître : après un déjeûné composé de thé à l’eau, servi par les grandes filles dont j’ai parlé, nous montâmes en voiture. Le pays que nous avons traversé est absolument semblable à celui que nous avons parcouru hier : de grandes plaines, la rivière d’Yonne débordée, inondant une immense étendue de terrain, le canal de Bourgogne auquel mille ouvriers travaillaient, etc. etc.

Le soleil que nous avions à notre gauche nous fit supposer que nous allions au sud : aussi-tôt, de grands raisonnemens pour le prouver ; mais ils ne servirent qu’à mieux établir notre direction au nord-ouest. Le soleil se levant aux mois de Décembre et de Janvier beaucoup plus au midi que dans les autres saisons de l’année, il était tout naturel que nous