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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/114

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En descendant à Joigny, nous trouvâmes sur la porte de l’auberge une demoiselle assez grande, bien faite, belle à ravir, qui, après nous avoir envisagé les uns et les autres avec une attention toute particulière, demanda au conducteur s’il y aurait place pour elle dans la voiture. À peine avait-elle achevé sa demande, qu’un gros Monsieur, qui avait couru la poste toute la nuit pour prendre la diligence, arriva pour se joindre à nous. Blaque leur répondit que la voiture était remplie ; qu’il n’y avait de place que dans le cabriolet, que, s’ils voulaient l’occuper, ils pouvaient en disposer dès l’instant. Mais, ajoute-t-il, attendez un peu, je parlerai aux voyageurs pendant le dîner, et s’ils veulent s’arranger, il y aura place pour tous.

En attendant le repas, nous fûmes nous promener. La ville de Joigny a été autrefois une place forte et un