Aller au contenu

Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/133

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

sur un lit pour reposer quelques instans avant notre départ ; mais il fallut renoncer au repos. Mlle Ferrand et compagnie firent un tel bruit dans la salle à manger, au-dessus de laquelle je me trouvais, que leurs éclats de rire m’empêchèrent de fermer l’œil.

À minuit l’on me fit descendre ; nous nous plaçâmes dans la voiture, et nous continuâmes de courir jusqu’au matin. Je dormis profondement une partie de la nuit ; il faisait à peine jour lorsque je m’éveillai.

La voiture s’arrêta pour changer de chevaux, dans un village dont j’ai oublié le nom. Les relais se firent attendre ; nous descendîmes déjeûner. Le soleil se leva, et nous nous mîmes de nouveau en route.

Lundi.

Mon intention était de vous mener tout de suite à Melun ; mais le pont de Montereau, sur lequel nous ve-