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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/135

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La ville de Melun, où nous venons d’arriver, m’a paru assez jolie. Plusieurs perruquiers vinrent nous offrir leurs services, que nous acceptâmes avec plaisir tous, à l’exception de mon ami ; nous fîmes notre toilette, voulant nous présenter à table pour faire notre dernier repas, avec un costume un peu moins en désordre.

Le perruquier qui me tomba en partage, était un jeune homme assez instruit ; il me parla beaucoup de Melun. « Cette ville, me dit-il, ressemble assez à Paris par sa figure et sa situation. La rivière de Seine y forme une isle, et coupe la ville en trois parties. La ville propre, du côté de la Drie ; la cité ou l’isle, et le côté du Gatinois. L’on voit dans la cité, les vestiges d’un temple qui a été consacré à la déesse Isis. C’est un bâtiment qui forme un quarré long, & dont il ne reste plus que les quatre murailles. »