Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/142

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vâmes nos amis qui nous attendaient. Là nous nous sommes séparés : depuis ce moment je n’ai revu ni l’officier, ni le Dôlois : j’ai fait une visite à M. et à Mad. B… Deux fois j’ai rencontré aux Thuileries Mlle. Ferrand, qui est partie avec son ci-devant marquis pour la Guadeloupe où il a été employé, et je n’ai pas eu autant d’occasions de voir mon ami que je l’ai desiré.

Me voici enfin seul dans ma chambre, accablé de fatigue, de tristesse et d’ennui : je m’étais accoutumé pendant huit jours à cette vie turbulente, et le repos dont je pouvais jouir contrastait trop avec l’exercice que j’avais pris. Esclave de mes habitudes, je sentis la nécessité d’en secouer le joug. Mes jambes étaient enflées, effet naturel d’un long séjour en voiture ; je desirai me coucher, mais je ne le fis qu’après avoir instruit mon amie de mon heureuse arrivée.

FIN.