Aller au contenu

Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/62

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le piédestal de cette statue que les Dôlois ont écrit, après les événemens du 21 Juin, ces paroles remarquables : premier et dernier Roi des Français. Je crois qu’il n’est aucun individu dans le royaume qui voulût avoir chez lui ce monument hideux et sans goût, que les habitans de Dôle ont élevé à la gloire de Louis Bourbon. — Je finis tout ce que je veux dire de cette statue et du motif qui l’a faite construire, par ces deux vers, que tout citoyen et tout souverain devraient avoir sans-cesse à la pensée.

Un roi n’est plus qu’un homme avec un titre auguste,
Premier sujet des lois, et forcé d’être juste.

Nous sortons de la ville pour nous rendre à l’auberge, où dînèrent avec nous les voyageurs de la diligence de Paris à Besançon. — Le repas fut agréable. Notre Allemand, qui avait fait le bel esprit dans la voiture, fut