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Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/66

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qui y était aussi en garnison ; mais je n’en suis pas certain. Sa conversation me plaisait infiniment ; je cherchais à la prolonger, lorsque deux personnes entrèrent brusquement dans le café, et s’adressant à mon homme, lui dirent que le peuple était attroupé autour de la diligence, et que certainement sa présence serait très-nécessaire pour le faire retirer : je connus qu’il était officier-municipal ; inquiet de ce que je venais d’apprendre, je lui dis que j’étais un des voyageurs, et le priai de me permettre de l’accompagner. Arrivés auprès du carosse, nous y trouvâmes M. et Mad. B…, le Dôlois et mon ami, qui m’attendaient : une vieille femme sâle, dégoûtante, qui avait payé au bureau d’Auxonne sa place dans la voiture pour aller à Dijon, voulait l’occuper ; mes compagnons de voyage ne la voulaient pas recevoir, prétendant que nous étions