Page:Journal d'un voyage de Genève à Paris en 1791.djvu/9

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sur le devant de laquelle est un cabriolet occupé par le conducteur. Six chevaux menés par deux postillons la tirent : les bagages et malles sont placées sur un chariot qui suit la voiture.

M. D**, mon ancien ami, M. B...., son épouse et moi, sont les individus oui aspirent au bonheur d’arriver au plutôt dans la capitale du royaume de la liberté.

Après quelques instans d’une conversation générale, l’on se demande réciproquement les motifs de son départ. Mon ami dit qu’il voyageait pour rétablir sa santé, M. et Mad. B.... nous apprirent qu’ils allaient à Paris recouvrer une succession.

Nous étions tristes, il était aisé de reconnaitre à nos yeux que nous avions versé des larmes ; nos dispositions étaient sentimentales, et tout ce que nous éprouvions nous le paraissait.

La voiture s’arrête à Versoix, petit