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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/112

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VISIONS DE L’INDE

comédie que me réserve demain mon « picturesman », et aux émotions qui m’attendent dans le fort centenaire des « grands rois ».


VIII

La Police hindoue.


L’homme de police reste droit devant moi, avec des yeux fins et fureteurs, une moustache européenne. Il est propre et bien tenu. Son uniforme de coutil, le ceinturon, l’arme courte sur la hanche, lui communiquent une fierté. Il parle anglais avec volubilité, il m’interroge. J’ai tôt fait de lui expliquer l’aventure du prestidigitateur marchand d’images. Cet homme a pénétré chez moi sous prétexte de me vendre des miniatures. Au lieu de me donner ce que j’avais acheté, il ne m’a laissé que des gribouillages et des loques. Puis, profilant de ma torpeur, il m’a enlevé une bourse pleine d’or. L’œil de l’enquêteur s’allume de plus en plus, comme s’il agissait d’une affaire à lui personnelle, — de ses propres intérêts.

Le « manager » de l’hôtel arrive, déplorant l’accident, effrayé d’avoir la police chez lui. C’est un