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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/290

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VISIONS DE L’INDE

étourdiment ! combien il admira ses maîtres de haute stature et au visage pâle ! comme ces fêtes ont augmenté en effet le prestige de l’Angleterre ! Et il ne s’est pas demandé, victime d’un éblouissement hypnotique, lui que la famine et la peste déciment, qui acquittera la note de ces formidables réjouissances…

Par une ironie dont les races victorieuses savent seules le secret, ce sera encore le vaincu et l’asservi qui devra payer les frais de son enthousiasme, le prix de sa reconnaissance au vainqueur…

II

Les délices des bains pervers.

À peine arrivé à l’hôtel, mes ablutions terminées, un grave Hindou, porteur d’un livre énorme où sont inscrits des certificats en maintes langues, maigre et élancé, avec des yeux d’un étincellement noir exsudant toutes les convoitises, me sollicite en jurant qu’il me décortiquera cette Delhi mystérieuse comme un fruit savoureux sous une écorce impénétrée. Il m’affirme non seulement sa probité, mais sa vertu et sa piété. Sa famille est nombreuse,