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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/323

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VISIONS DE L’INDE

sors intérieurs. Elle exigea la pauvreté, la solitude, l’oubli. Et je me suis senti ému, mieux qu’auprès des chefs-d’œuvre, plus que devant les prodiges du luxe, de la gloire et même de l’amour, en lisant cette épitaphe :


« Jetez seulement un peu d’herbe sur ma tombe. C’est tout ce qu’il faut pour cacher la dernière demeure des humbles.

« Ici repose la pauvre, l’éphémère Jahanara, fille de l’empereur Sha Jahan et disciple d’un fakir. »


O paroles plus belles que tous les palais de la vie et de la mort !

XI

L’ascension vers Allah.

La petite, trop petite mosquée du fort, à côté de ces splendeurs, est rafraîchissante par sa beauté toute nue. Plus étroite qu’un « racquet court », dit un de ses descripteurs anglais, elle ouvre comme des bras de femme ses murs de marbre veinés de gris, çà et là tachés de rouge…

Elle ne saurait être comparée à la Jumma Mosjid,