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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/401

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VISIONS DE L’INDE

s’élèvent, quand ils ont réussi, presque au rang des rajahs. À peu près tout le reste est coolies, c’est-à-dire pauvres gens qui se battent pour porter un paquet et que l’on paye par un coup de canne…

III

Les castes supérieures disparaissent.

Il n’y a plus de « Tchatrias ». La caste des guerriers a été décimée par les guerres intestines et les révoltes ; il n’en reste que dans quelques États indépendants, à Jeypore ou au Dekkan. La Grande-Bretagne recrute ses troupes natives (avec elles elle a conquis l’Égypte et défendu ses prérogatives en Chine) parmi les Shiks, secte nouvelle, ni musulmane ni hindoue. Ceux-ci détestent particulièrement les enfants du Prophète qu’ils égorgèrent à qui mieux mieux, pendant la révolte des Cipayes, faisant ainsi le jeu des conquérants[1].

Il faut diviser les brahmanes en deux castes, celle des gourous ou professeurs et celle des prêtres.

Cette dernière ne mérite que réprobation. Inférieure, vile, vénale, elle exploite, par tous les moyens, les superstitions populaires, monnayant

  1. J’ai étudié les Shiks dans mon chapitre Les villes du Livre à propos de leur ville sainte Amritsar.