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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/403

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VISIONS DE L’INDE

Cependant j’en connais qui ont fini par accepter des places de commis dans l’administration anglo-indienne et qui font élever à grands frais leurs enfants en Angleterre. Ceux-là se sont résignés. Ils renoncent aux privilèges de leur caste à qui autrefois était réservé le rôle d’éducatrice, d’instructrice et de directrice de conscience. Ils acceptent la société nouvelle, égalitaire et positive.

IV

Comment les Anglais ont su imposer leur domination

L’Angleterre a fait beaucoup pour l’instruction des natifs.

Elle a multiplié les écoles. Ils y apprennent : les sciences physiques, l’histoire, l’éloquence, les belles-lettres, la médecine, le droit, — oh ! le droit surtout ! La quantité de « babous » qui deviennent avocats est considérable. Il y a même des juges indigènes. La moitié de l’Inde chicane l’autre moitié et gaspille en procès son reste de fortune.

Mais de cette éducation, aucun homme d’action ne saurait sortir ; il ne pourra naître que des politiciens, des politiquailleurs qui remplissent déjà les journaux de lettres à « l’éditor », réclament l’indé-

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