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Page:Jules Bois - Visions de l'Inde.djvu/407

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VISIONS DE L’INDE

tuer, mais prirent Delhi, en effet, et… délivrèrent les Anglais.


Dites-moi ensuite si ce peuple de cinq cents millions d’âmes, en comptant la Birmanie, n’est pas, de par ses tares, voué encore pour longtemps à servir ses maîtres ? Les Anglais savent leur en imposer, leur suggérer qu’ils sont, eux Anglais, « the strongest men in the world ». Et cependant ils ne sont représentés que par une poignée d’hommes disséminés dans tout l’empire : à peu près cent mille !

Il s’agit moins d’être les plus forts que de le faire croire.

VI

L’élite des indigènes est ralliée à l’Angleterre.

En visitant l’Inde, je me suis expliqué l’étrange attitude d’Hindous intelligents et instruits rencontrés en Europe ou en Asie, et qui m’irritaient par cette affirmation :

« Si, à certains égards, la domination de l’Angleterre apparaît un mal pour notre pays, elle est, en tous cas, disaient-ils, un mal inévitable. »