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Page:Julien Delaite - Glossaire des jeux wallons de Liège (BSLLW, t. 14 (s. 2), pp. 127-174), 1889.djvu/45

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Stô (J. â). La balle au pot. (V. calotte.)

Stoc (Bon ou mâvas). Bon ou mauvais choc. Si le joueur dont la bille rencontre un obstacle crie mâvas stoc ! il a le droit de recommencer à jouer. Si l’autre crie auparavant bon stoc ! le premier est tenu de laisser sa bille où elle est.

Strichi (J. â). Ficher, en courant, une pointe quelconque que l’on tient à la main dans un fruit suspendu par une corde.

Strichon. Instrument pointu servant dans le jeu précédent.

Suite. De l’expression : Èstez-v’ di suite ? Suivez-vous ?

T

Tahaî (J. â). La marelle. On appelle encore ce jeu le carré ou la platine (nord de la France). La marelle (li tahaî) est une figure géométrique tracée sur le sol, dont ci-contre la reproduction (fig. 1). Le No 8 s’appelle Paradis, en français comme en wallon. On marque de croix les reposoirs il est permis de mettre les deux pieds. Le joueur, donc, jette son palet (qu’il nomme tahaî) dans la case 1. Il y saute à cloche pied et par un léger choc du pied, fait sortir ce palet par la base. Disons que ce palet est un morceau de bois ou un débris de poterie. Même opération pour les nos suivants, avec cette condition qu’il peut reposer les deux pieds dans chaque case marquée d’une croix ❌. Pour arriver dans les nos 5, 6, 7 et 8, il saute à cloche pied dans le no 1, pose en même temps le pied gauche dans le no 3, et le droit dans le no 4, saute à cloche pied dans le no 5, repose dans le no 6, et ainsi de suite en jetant toujours au préalable le palet dans le no il veut aller. Il manque (i fai fâte) et donne le