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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/112

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notre appauvrissement, nous ne pouvons plus retenir que quelques bribes de ce qui passe à Paris, demeuré malgré tout l’un des centres de la curiosité mondiale, et souvent nous avons le cœur gros à voir partir des chefs-d’œuvre qui ne reviendront jamais. Nous pouvons pourtant, je crois, nous rendre cette justice d’avoir en somme les uns et les autres rempli notre devoir d’amateurs ; les beaux objets qui se sont présentés, si nouveaux fussent-ils pour notre œil, nous n’y avons pas boudé : ils ont eu tout de suite droit de cité dans nos collections. C’était du Japon, c’était de Chine, de Sibérie ou du Cambodge, qu’arrivaient ceux que nous recherchions ; mais il en venait en même temps de Chaldée, d’Égypte, de la Grèce primitive, de l’Égée, de l’Islam, voire de l’Amérique précolombienne, presque simultanément dévoilés à nos yeux, et que nous savions aussi admirer.