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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/20

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pas tarder à être pour moi des amis. Hayashi, un peu secret, à la manière japonaise, disséminait les clients dans les nombreuses petites chambres qui formaient l’appartement ; chacun avait son coin où il venait vous rejoindre, et l’on ne voyait pas celui qu’il avait enfermé dans la pièce voisine ; ce mystère avait son charme et le maître de maison excellait à vous donner l’impression du traitement de faveur. Tout au contraire se passait, ou semblait se passer au grand jour chez Bing ; les clients allaient et venaient, ouvraient les armoires, fouillaient les porte-feuilles, et dans le petit cabinet sous les toits spécialement réservé aux estampes, ils étaient souvent cinq ou six à se coudoyer. Vever y faisait de longues séances en sortant de sa bijouterie de la rue de la Paix ; quand son imprimerie de la rue Madame laissait une heure de loisir à Gillot, il venait : Alexis