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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/34

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Pour Gillot, il disait en souriant, quand on admirait ses vitrines où les sévères poteries voisinaient avec les laques : « Mais tout cela vient du Bon Marché ! » Et véritablement son œil exercé avait fait quelques découvertes dans les stocks des grands magasins, pourtant c’est toujours aux bons endroits qu’il revenait, chez Bing, chez Hayashi, peut-être chez Vignier, un nouveau venu que nous retrouverons, et aussi chez Mme Langweil, installée alors dans une arrière-boutique du boulevard des Italiens, à qui son intelligence et sa bonne grâce commençaient de faire une place à part dans la curiosité. Ni l’un ni l’autre ne cachaient avaricieusement leurs trésors ; il fallait, chez Gonse, les tirer de leurs resserres, et l’opération n’allait pas sans solennité ; au contraire Gillot les avait logés dans une grande galerie au haut de son hôtel de la rue Madame, les objets japonais mélan-