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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/41

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donnait pas à nos yeux ce voyage qui l’avait tant charmé ! Et nous ne saurions ne pas faire une place à part à Georges Marteau et à Eugène Mutiaux. Marteau, dans son perchoir de la place Saint-Augustin, avait réuni des miniatures persanes, des gravures de Durer, des faïences de Rouen, des estampes, une série unique d’anciennes soieries du Japon et nombre d’autres objets, que sa minutie exigeait d’une qualité parfaite : on en peut juger aujourd’hui au Louvre, à la Bibliothèque Nationale et au Musée des Arts Décoratifs, où sa générosité les a fait entrer. Quant à Mutiaux, c’était vraiment un des originaux de notre groupe ; à pénétrer dans son petit appartement de la rue de la Pompe, on se croyait chez le plus endurci des bourgeois ; d’affreux tableaux pendaient de travers aux murs de son cabinet et de vieux journaux s’empilaient sur le parquet ; mais qu’il con-