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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/43

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Le goût du Japon fut à son apogée aux environs de 1900 ; aussi bien eûmes-nous cette année une occasion d’en apprécier les trésors, telle qu’il ne s’en était jamais présenté et qu’il ne s’en présentera plus sans doute. Hayashi, je l’ai dit, était un patriote convaincu en même temps qu’un négociant habile ; s’il avait désiré faire connaître l’art véritable de son pays au lieu du bibelot qui prévalait avant lui, c’était beaucoup par orgueil national, et quand il sentait un de ses clients dans la bonne voie, il s’attachait à le mieux servir que tout autre : « Il ne faut montrer et vendre aux gens, disait-il finement, que ce qu’ils sont capables de comprendre. » Ayant enfin reconnu que ceux qui comprenaient étaient assez nombreux, un projet se forma dans son esprit, à savoir d’amener à Paris, à l’occasion de l’Exposition universelle qui se préparait, quelques-uns des grands trésors des temples