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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/57

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nous nous en rendons bien compte aujourd’hui à la voir au musée de Berlin, où elle entra plus tard grâce à la libéralité du professeur Grosse ; mais un silence effaré répondit à la demande et c’est sous main que Hayashi la céda à Grosse. Autre incident à la vente Gillot. Mme Gillot, qui tenait à garder une partie du décor de la galerie de son mari, avait donné ordre à Bing de lui racheter un magnifique paravent de Kenzan qu’elle aimait à avoir sous les yeux ; seulement elle ignorait que le paravent qui faisait la paire avec le sien (ils vont toujours par deux) était chez un richissime américain ; or Yamanaka, le grand marchand de Tokyo et de Londres, le savait et il ne doutait pas que l’amateur ne fut disposé pour l’avoir à un gros sacrifice ; son représentant se mit donc à pousser, 20.000, 25.000, 30.000 francs. C’était à une séance du soir, car il en fallait tenir deux par jour pour