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Page:Kœchlin - Souvenirs d'un vieil amateur d'art de l'Extrême-Orient, 1930.pdf/67

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-il, très ancien, peut-être du début de l’ère chrétienne, mais je n’ai jamais rien vu de semblable. » J’en pris un et reconnus peu après que j’avais entre les mains une des premières pièces de fouille sorties de Chine, un de ces pots Han, dont les cimetières, violés pour laisser passer des chemins de fer, allaient fournir à l’Europe une si ample moisson. De ces pots et de la céramique des dynasties postérieures jusqu’aux Soung, Paris en a heureusement su retenir beaucoup. Et il n’y a pas à s’en étonner. Ce goût subit pour la Chine archaïque correspondait en effet à une évolution des idées d’art en France. Le charme du Japon avait opéré aux beaux temps de l’impressionnisme ; les grands peintres d’alors étaient tous plus ou moins japonisants ; japonisants aussi, ceux qui les premiers en avaient aimé les tableaux, les Duret, les Gonse, les Vever, les Camondo, et j’ai dit que c’est par